Traiter les déficiences mentales avec la médecine moderne

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Un accord de siège a été signé lundi entre le ministère des Affaires étrangères et l’association Saint-Camille-de-Lellis.

Elle a été fondée en 1994 par Grégoire Ahongbonon pour offrir des soins en résidence à des personnes souffrant de maladies mentales en Afrique de l’Ouest.

En près de 25 ans, les centres de la Saint-Camille ont remis sur pied 60. 000 hommes et femmes, et ce, sans aucune aide financière gouvernementale. Présente au Togo depuis 2015, l’organisation a traité plus de 1000 patients atteints de déficiences mentales.

L’organisation accueille les personnes errant dans les rues, enchaînées ou clouées dans le bois dans les villages ou dans les villes, ainsi que tout malade accompagné par un parent.

‘En signant cet accord avec les autorités togolaises, c’est une grâce, une chance pour les malades mentaux’, a déclaré M. Ahongbonon.

A part celui de Zébé, le Togo ne dispose pas de centres d’accueil et de prise en charge. L’arrivée de l’association est donc une bonne nouvelle. 

Pour Grégoire Ahongbonon, il est impératif de briser de tabou. En Afrique, les malades mentaux sont considérés comme possédés par le démon, ensorcelés par des proches.

Il faut combattre les (fausses) idées reçues.

Dans la plupart des pays africains, la densité des psychiatres est de l’ordre d’un pour 500 000 habitants.