Mandaté par l’Union africaine, le Togo a lancé mercredi le processus de mise en œuvre de la décision qualifiant l’esclavage, la déportation et la colonisation de crimes contre l’humanité et de génocide.
Une conférence à l’université de Lomé a marqué le point de départ de cette initiative pilotée par le ministère des Affaires étrangères.
Selon Ousmane Afo Salifou, secrétaire général du ministère, il s’agit de « bâtir une mémoire partagée et un avenir fondé sur la vérité et le respect mutuel ».
Le Togo, fidèle à sa tradition de médiation, entend mobiliser chercheurs et juristes pour réfléchir à la portée juridique et symbolique de cette reconnaissance, ainsi qu’aux formes possibles de réparation : éducatives, mémorielles, voire financières.
Pour les autorités, ce travail n’est pas animé par l’esprit de revanche, mais par une volonté de justice historique et de cohésion panafricaine.
Le pays s’affirme ainsi comme un acteur central dans la construction d’un consensus africain sur ces questions sensibles.