Monsieur le ministre, avec votre homologue gabonais, Noel Nelson MESSONE, vous aviez coprésidé la première Réunion de Concertation CEEAC-CEDEAO à Lomé ?
De quoi s’agissait-il ?
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont comme vous le savez, deux organisations régionales sœurs qui œuvrent pour la paix et développement de leurs peuples respectifs. Ces dernières années, elles sont confrontées presqu’aux mêmes défis, notamment sur le plan de la paix et de la sécurité. Ces énormes défis sont une priorité pour l’ensemble des chefs d’Etat. C’est donc pour concrétiser la volonté des Chefs d’Etat à renforcer la concertation et la coopération en matière de paix/Sécurité.
Il s’agissait donc d’une Réunion de Concertation CEDEAO- CEEAC sous la co-présidence du Togo et du Gabon, dont les Chefs d’Etat respectifs, Faure Essozimna GNASSINGBE, et Ali BONGO ONDIMBA, assurent la Présidence de la CEDEAO et de la CEEAC.
Va-t-on vers la création d’un nouveau bloc CEEAC-CEDEAO ?
Au fond, cette Réunion de Concertation CEDEAO- CEEAC de Lomé, est une nouvelle alliance qui s’inscrit dans la perspective d’un sommet inédit : sommet conjoint CEDEAO- CEEAC sur la Paix, la Radicalisation et l’Extrémisme Violent, courant juillet 2018 à Lomé.
Les deux communautés, CEDEAO- CEEAC, ont-ils les moyens de cette lutte ?
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) compte 11 pays, et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) 15. Nous pensons qu’en mutualisant nos efforts dans une synergie d’actions concertées contre l’extrémisme, nous y arriverons.
Je voudrais vous faire remarquer la présence de François Louncény FALL, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA) ; et Mohamed Ibn CHAMBAS, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) à cette Réunion de Concertation CEDEAO- CEEAC de Lomé. C’est la preuve du soutien total de l’ONU qui mesure d’ors et déjà les enjeux du prochain sommet inédit de Lomé.