Dans un monde en recomposition, marqué par des repositionnements géopolitiques sur fond d’un ordre international vacillant, ‘‘l’Afrique des 6″[1] cherche sa voie. Le renouveau actuel du panafricanisme, en cette période cruciale, promet d’insuffler un nouvel élan à son émancipation. Afin d’accompagner cette dynamique, tout en assurant une continuité historique au panafricanisme pour rallumer la flamme du mouvement, le Togo, en collaboration avec l’Union Africaine, organise, du 29 octobre au 02 novembre 2024 à Lomé, le 9e Congrès panafricain.
Axé sur le thème « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir», ce Congrès appelle les jeunes d’Afrique, des diasporas africaines et d’ascendance africaine à se tenir en première ligne de la dynamique de transformation. En effet, en tant que groupe d’âge prépondérant et première ressource abondante, ces jeunes représentent une force transformatrice. Moteurs et acteurs majeurs du changement, et inévitables décideurs de demain, ils jouent un rôle central dans le renouveau du panafricanisme.
Le renouveau du panafricanisme, au cœur du 9e Congrès, nécessite une vision fraîche et renouvelée pour répondre aux défis et opportunités du XXIe siècle. Les jeunes, avec leur dynamisme, leurs capacités d’innovation et leurs perspectives tournées vers l’avenir, sont les acteurs clés dans la création et l’expression de cette vision. Leur capacité à imaginer un avenir où l’Afrique occupe fièrement et activement sa place sur la scène mondiale fait d’eux une force motrice du processus de renouveau. Acteurs essentiels de la revitalisation du panafricanisme, les jeunes d’Afrique, des diasporas africaines et d’ascendance africaine permettront au continent de développer ses propres récits et de marcher avec confiance vers un avenir prometteur et plus inclusif.
Afin de garantir une participation significative et de qualité des jeunes au 9e Congrès panafricain, un concours d’écriture est lancé sur le sous-thème « Jeunesses d’Afrique, des Diasporas et renouveau du panafricanisme : relever ensemble les défis pour bâtir l’avenir en commun ». Ce concours vise à sélectionner les vingt meilleurs participants jeunes qui auront la chance d’être invités à présenter leurs idées et perspectives sur le panafricanisme, les nouveaux défis à relever et les meilleures voies à explorer pour mieux affronter l’avenir.
L’objectif du concours est donc d’encourager la jeunesse à réfléchir sur les défis auxquels elle est confrontée, tant en Afrique que dans les Diasporas, et à proposer des solutions novatrices pour construire un avenir commun fondé sur les principes du panafricanisme. Il offre l’occasion aux jeunes de partager leurs perspectives avec des leaders panafricains, des activistes et des penseurs engagés.
Principaux axes des contributions :
Les différentes propositions peuvent s’inscrire dans l’un des axes ci-dessous sans s’y réduire, le but étant de susciter la réflexion pouvant aboutir à de nouvelles idées et à des propositions d’actions encrées dans le présent et orientées vers l’avenir :
Sciences, technologies et innovation : À une époque dominée par les avancées technologiques et le changement rapide, les jeunes se trouvent à l’avant-garde de l’innovation. Leur expertise dans l’utilisation de la technologie et l’adoption d’approches novatrices les positionne comme les architectes d’un nouveau panafricanisme. De la diplomatie numérique aux initiatives de base, les jeunes exploitent le pouvoir de l’innovation pour résoudre les problèmes contemporains et contribuer au développement d’une Afrique résiliente et tournée vers l’avenir.
Représentation des jeunes dans les forums internationaux et voix de l’Afrique sur la scène mondiale : Au cœur du renouveau du panafricanisme se trouve la lutte pour une représentation accrue sur la scène mondiale. De plus en plus, les jeunes plaident pour une place à la table, reconnaissant que leurs perspectives, expériences et aspirations doivent être intégrées aux processus décisionnels qui façonnent le destin du continent et l’avenir du monde. En participant activement aux forums diplomatiques, aux conférences internationales et aux initiatives mondiales, les jeunes amplifient la voix et l’influence de l’Afrique. L’expérience de Lome Peace and Security Forum (LPSF) nous a beaucoup appris dans ce sens.
Arts, cultures et renaissance africaine : En tant que gardiens des cultures africaines diverses, les jeunes jouent un rôle crucial dans la revitalisation des cultures africaines. À travers l’art, la musique, la littérature et diverses formes d’expression, ils célèbrent la richesse du patrimoine africain, favorisant un sentiment de fierté et d’unité. Cette revitalisation culturelle devient un outil puissant pour façonner une narration positive et authentique qui transcende les frontières et sert la cause du panafricanisme.
Jeunesse, engagement et panafricanisme : Le panafricanisme a émergé à ses débuts comme un mouvement militant, un engagement contre l’oppression des fils et peuples d’Afrique et des personnes d’ascendance africaine et pour la dignité, l’émancipation et la liberté. Ce volet militant demeure indispensable dans le contexte actuel où l’Afrique travaille à se faire une place digne d’elle sur la scène internationale et l’engagement des jeunes d’Afrique, des diasporas africaines et des communautés d’ascendance est une nécessité. La mobilisation et l’engagement militant des jeunes autour de la cause du panafricanisme apportera certainement une valeur ajoutée à l’effort de l’Afrique pour mieux se positionner dans le monde.
Bâtir les liens qui libèrent, construire les alliances et relever les défis communs : La collaboration est essentielle au renouveau du panafricanisme, et les jeunes excellent dans la construction d’alliances interculturelles et transculturelles. Grâce à des réseaux internationaux, des partenariats et des échanges, ils comblent les fossés, favorisant la compréhension et la coopération à l’échelle mondiale. Cette interconnexion, notamment entre jeunes d’Afrique, des diasporas africaines et des communautés d’ascendance africaine, devient une force motrice pour positionner l’Afrique en tant qu’actrice dynamique et agissante dans la communauté mondiale.
Africanité, panafricanisme et coexistence des peuples : L’africanité est le trait d’union le plus fondamental entre les peuples d’Afrique, les communautés et les personnes d’ascendance africaine. Elle leur rappelle leurs référents culturels, leurs racines et valeurs communes ainsi que leur communauté de destin. Au socle du panafricanisme, il y a un profond sentiment d’africanité. Il ne s’agit pas d’une africanité close, mais ouverte à l’altérité et réceptacle de valeurs éthiques humaines indispensables à une coexistence pacifique entre les peuples du monde. Le renouveau du panafricanisme lui-même est sous-tendue par la conscience d’une communauté de défis à relever ensemble dans un contexte historique où l’Afrique continue de subir un sort manifestement en déphasage avec les évolutions du monde caractérisé par l’émergence de nouveaux acteurs.
Nombre de jeunes par région :
Les vingt (20) jeunes seront sélectionnés en prenant en compte les six (6) régions, un quota réservé à chaque région : Trois (03) pour l’Afrique australe ; trois (03) pour l’Afrique centrale ; trois (03) pour l’Afrique de l’Est ; trois (03) pour l’Afrique de l’Ouest ; trois (03) pour l’Afrique du Nord et cinq (05) pour les jeunes issu(es) des communautés ou personnes d’ascendance africaine et qui vivent hors du continent.
Profil recherché :
- Être un(e) jeune africain(e) vivant en Afrique, dans les Diasporas ou être issu (e) des communautés ou personnes d’ascendance africaine ;
- Avoir un âge se situant entre 17 et 24 ans ;
- Avoir un intérêt avéré le panafricanisme ;
- Être sensible aux liens historiques, culturels et humains entre les personnes d’ascendance africaine et l’Afrique ainsi qu’à la renaissance africaine ;
- Avoir une bonne connaissance des institutions multilatérales à l’échelle internationale ;
- Avoir une bonne connaissance du français, de l’anglais, de l’espagnol, du portugais ou de tout autre langue africaine couramment parlée ;
- Avoir une bonne capacité de synthèse et de rédaction.
Directives de soumission des candidatures :
- Les contributions sous forme d’essais doivent avoir entre 1000 mots minimum et 1500 mots maximum et être écrits en Times New Roman, 12 points et interligne simple.
- Les soumissions doivent être envoyées uniquement en version Word aux adresses e-mails [email protected] ; [email protected] d’ici la date limite ci-dessous indiquée. Toute candidature envoyée après l’échéance ne sera pas prise en considération.
- Les candidatures comprenant une feuille distincte (contenant le titre de la contribution, le Nom et le (s) Prénom (s) du candidat, l’âge, le pays, l’adresse e-mail, le contact téléphonique/WhatsApp), une brève biographie (5 lignes au plus), un curriculum vitae et une lettre de motivation.
- Les contributions peuvent être soumises en anglais, français, portugais ou espagnol.
- Les textes soumis doivent être originaux : ils seront évalués en fonction de l’originalité, de la clarté de l’expression et de la profondeur des idées, des vues et des perspectives.
Chronogramme :
Lancement de l’appel à candidatures : 23 janvier 2024
Fin de la réception des candidatures : 23 avril 2024 à 23h59 GMT
Publication de la liste des candidats présélectionnés : 07 mai 2024
Contact et audition des candidats présélectionnés : du 14 au 22 mai 2024
Publication de la liste définitive des jeunes retenu(e)s : 1er juin 2024
Participation au Congrès :
Les 20 meilleurs jeunes définitivement sélectionnés auront l’opportunité de participer au 9e Congrès panafricain de Lomé au Togo du 29 octobre au 02 novembre 2024.
Les conditions et les modalités pratiques de participation et de prise ne charge seront communiquées en temps opportun aux jeunes retenus.
NB : L’appel à candidatures est disponible sur le site web dédié au 9e Congrès panafricain : pac9-lome2024.com .
[1] L’Union Africaine a pris une décision faisant, de façon symbolique, de la diaspora africaine (africains et afrodescendants vivant en dehors de l’Afrique) la sixième région de l’Afrique. L’Afrique des 6 renvoie ainsi donc aux 6 régions africaines, en l’occurrence 5 sur le continent à savoir l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, l’Afrique de l’Est, l’Afrique australe et l’Afrique du Nord, et la Diaspora africaine qui constitue la sxième.